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Sénalia ne compte pas que sur les céréales

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Aujourd'hui, les activités de diversification représentent 49 % de l'activité du groupe portuaire Sénalia, contre 40 % auparavant. « Equilibrer les volumes implique de diversifier notre activité. Les trois dernières récoltes montrent combien il est nécessaire pour nous de mener une politique de diversification, que nous avons lancée il y a vingt ans, pour supporter les écarts de volume de notre activité principale d'exportation », avance son président, Jean-Jacques Vorimore, lors de l'AG de janvier. Ces activités ont en effet largement contribué au résultat du dernier exercice, notamment grâce au sucre et au cacao.

L'accord avec Cargill, effectif depuis octobre 2011, a permis de multiplier par trois les volumes de fèves de cacao qui transitent par les installations du groupe. En sucre, l'activité a doublé grâce à une conjoncture favorable et des disponibilités françaises importantes. C'est la filiale Robust qui assure la prestation logistique pour le compte de Saint-Louis sucre. Quant aux prestations réalisées pour BENP, et son bioéthanol produit à Lillebonne, elles atteignent presque les 1 Mt, entre le blé apporté à l'usine et les drèches qui en sont issues. « Nous restons à l'écoute du marché, de nos partenaires et de nos filières, sur tout développement potentiel », souligne le président.La trituration accuse un net recul, très impactée par l'arrêt de cinq semaines de l'usine toute proche de Saipol, filière oléagineuse pour laquelle Sénalia traite la logistique des produits transformés (huiles, Diester, tourteaux...). Les céréales affichent un retrait encore plus marqué, se calquant sur le marché français de l'export, avec une activité en baisse de 28 %. Le blé représente 76 % des tonnages de céréales et d'oléoprotéagineux exportés. Et le premier client est l'Algérie avec 41 % des volumes chargés. Une situation jugée fragile par Jean-Philippe Everling, vice-président du Synacomex et invité d'une table ronde : « Un office d'Etat achète le blé pour l'Algérie. Si un jour, Russes et Ukrainiens arrivent à répondre au cahier des charges imposé, notre blé pourrait perdre 10 €/t. » Et de marteler alors : « Il faut que nos politiciens parlent de notre blé. »

Hélène Laurandel

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